lundi 14 mai 2012

Texte du 12/11/2006

J’ai peur du temps qui passe, qui trace des lignes sur mon visage
J’ai peur des ruptures de mon âme, de ta voix qui s’éteint.
J’ai peur de te savoir plus noir que mon souvenir,
De te deviner faillible, moi qui t’admirais tant.
J’ai mal d’imaginer les douleurs de deux corps enlacés.
Maux enfouis qui font trembler mon cœur si fragile.
Des frissons me parcourent, des larmes coulent malgré moi.
Mon ventre se sert, des spasmes l’agitent, le dégout m’étreint.
Pourquoi suis-je contrainte de vivre dans ce corps haï
Objet de toutes mes souffrances ?
Je voudrais le fuir, fuir les regards,
Fuir tes mains, toi que j’aime pourtant si fort.
Fuir, partir loin, là où personne ne viendra me blesser
Et heurter ma mémoire…
Retrouver le sourire me semble impossible
Quand je me sens prisonnière et salie dans ma chair.
Deviner ces atrocités est trop douloureux.
Je refuse de me souvenir.
Je veux oublier. Si l’on m’a souillée
Je ne veux pas le ressentir, le concevoir.
Je veux vivre dans un doux rêve
Où je ris de la vie, où le soleil chauffe ma peau
Et où mon cœur se rassure dans tes yeux.
Que l’on m’aide à m’endormir,
Je n’aspire plus qu’à fermer les yeux
Et à quitter ce monde de désespoir
Où toutes mes illusions ont été bafouées…

L’homme a réussi, il m’a tuée.

12/11/2006

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire