Jeudi 5 juillet 2012
Je tremble et je pense à toi. Je suis prise de vertige.
Comment est-ce possible ?
J’ai juste fermé les yeux un instant… et voilà que vingt ans se sont écoulés…
C’est indécent, terrifiant.
Hier encore, j’étais une enfant et tu étais là, dans mon quotidien, membre permanent de mon corps familial, mon repère et ma base.
Ta douce présence, si rassurante.
Tes yeux si tendres.
Tant d’amour dans ton regard.
Tant de nostalgie dans l’accent de mes racines, de ton île…
Il me reste de toi tant d’émotions, tant de douces sensations…
Je ferme les yeux et tu es là, au bout de cette table, tes livres de prières, ta tête penchée pour mieux lire, pour mieux embrasser, pour mieux exprimer la ferveur de ton amour…
Je souris…
Ta foi si grande, si forte…
Comme je l’admire encore ton indéfectible croyance…
Je suis au piano et tu es là à danser un peu, près de moi.
Je te joue ce morceau si souvent…
Encore aujourd’hui, quand mes doigts frôlent les touches du clavier pour jouer ces notes, il me suffit de respirer pour te ressentir…
Tu es là…
Tellement là encore…
En moi…
Quand je pense à notre île, mon cœur se serre, si plein de toi…
Tu fais partie intégrante de moi, jusque dans les prénoms qui m’ont été donnés.
Tu n’es jamais partie…
Tu es mon ange de vie, tu veilles sur moi…
Il me suffit d’une pensée et tu es près de moi…
Tout ce que je suis, je le suis grâce à toi, à ton visage dans mes souvenirs, à ton amour dans mes racines, à tes signes que tu veilles quand la vie me malmène…
Tu es mon repère, mon trésor, mon cadeau… tu étais et tu es toujours là, ma grand-mère…
A toi…
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