lundi 3 septembre 2012

Texte du 03/09/2012

Mes yeux s'ouvrent
Je sens la sueur couler
Le long de mes tempes,
Entre ma poitrine aussi...

Je ne sais pas l'heure qu'il est
Tout est flou, embrumé
Mon corps a mal
Je l'ai poussé très loin cette fois

La douleur...
Ma douleur...
Cette douleur mentale si forte,
Constante, entêtée...

Cette petite voix dans ma tête aussi
Ironique des maux de mon coeur
Et de mes vaines espérances...
Ce professeur maître de mes démons
Se jouant de mes peurs...
Et qui se moque, et se moque encore
De ma naïveté
Et de mes pitoyables élans d'espoirs...

Ta voix... Ma voix aussi...
Quand la haine de ce que je suis me brûle la peau...

J'ai eu besoin que ma douleur devienne physique...
Je voulais qu'elle prenne le pas sur ces pensées d'ombres...
Qu'elle les domine et les fasse taire...

Aux heures les plus sombres de cette nuit
Au bord de l'abîme
Alors que je souhaitais presque que mon coeur s'arrête
J'ai compris
Avec le peu de conscience que me laissait la fièvre
Que non loin de diminuer la douleur mentale
La douleur physique la nourrit...
Elles se nourrissent mutuellement...
Elles sont des ogres insatiables...

Épuisée, tremblante
J'ai prié le sommeil de m'envelopper de voiles de rêves...

Mais c'est un nouveau gouffre de noirceurs
Dans lequel j'ai plongé, inconsciente cette fois...
Et de cauchemars en cauchemars
J'ai tout vu, ressenti...
Encore une fois...
J'ai voyagé dans mes souffrances
J'ai perdu mes insouciances
Pleuré si fort de mon impuissance...
Encore une fois...

Mes yeux s'ouvrent
Je sens la sueur couler
Le long de mes tempes,
Entre ma poitrine aussi...

J'ai l'impression de revenir de très loin
D'entre les morts, d'entre mes morts
Celle de mon enfance, celle de mes espoirs...
Celle de mon coeur...

Je ne sais pas comment je peux tenir encore debout
Je voudrais m'arrêter là, ne plus ressentir, ne plus avancer...
Mais...
Je tiens debout...
Fébrile...
Fragile...
Oui trop fragile peut-être
Mais...
Je tiens debout...
Encore...
Jusqu'à quand ?
Jusqu'à quand ?
Jusqu'à...


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