Une
envie d’écrire, de sentir mon stylo glisser sur ce papier et ma main caresser
les mots… J’ai le regard épuisé de l’insomnie de cette nuit mais mon cœur est
apaisé.
Je
l’ai troublé ces derniers jours, perturbé par trop de questionnements, de
doutes, de peurs…
Je
me rends compte que tout est beaucoup plus simple que je n’ai pu le penser…
Tant
que j’écoute ce que me dit mon cœur, tant que je ne me laisse pas submerger par
mes craintes, je ressens la vie paisiblement et avec une immense
reconnaissance.
Le
temps s’écoule et j’avance sur le chemin qui est le mien.
Bien sûr je tâtonne,
je tremble, j’ai parfois une terreur indicible de faire un pas supplémentaire
quand les cris de mes ombres envahissent mes heures… mais j’avance !
Je
ralentis souvent, je m’arrête parfois pour observer, me rassurer, mais le pas
suivant, maladroit et gauche, est toujours rempli d’espoir.
Je
suis parce que j’espère.
L’espérance
est mon moteur, ma religion.
J’essaie
de chasser mes doutes et de laisser la vie me mener où elle estime que je
deviendrai moi-même plus que jamais, que j’apprendrai…
Je
prends confiance, ma base se solidifie, mes racines s’enfoncent dans la terre
que je foule auprès de ceux que j’aime.
J’ai
besoin de ressentir, d’espérer, d’aimer !
J’ai
besoin de vivre !
J’ai
envie de vivre !
Je
regarde avec tendresse l’enfant terrifiée en moi qui crie : « Aimez-moi !
Rassurez-moi ! J'ai trop peur ! Je ne peux pas continuer, je ne veux
pas avancer, j’ai trop mal ! »
Je
m’approche d’elle, je lui tends la main et je l’attire à moi, contre mon cœur
pour sécher ses pleurs…
Je
la rassure, lui murmure combien je l’aime, combien je crois en elle, en sa
force, en sa passion et son envie de vivre !
Je
la berce, lui caresse ses cheveux, referme sur son petit corps meurtri une
couverture douce et chaude, et, tandis qu’elle s’endort tout contre moi, mes
yeux perlent des larmes silencieuses qui coulent lentement sur mes joues d’adulte.
Je
l’étreins plus tendrement encore et, alors que mes pleurs se tarissent sous la
caresse des reflets de la lune, je souris… pour elle, pour moi, pour la vie que
nous allons savourer, elle et moi, elle en moi, moi et cette enfant blottie
dans mon âme qui, peu à peu, guérit…
Je note le parallèle avec le " Je n'ai pas réussis à guérir de mon enfance " d'un de tes textes précédents. L'enfant, peu à peu, guérit, et a en plus le talent de d'utiliser son sang et ses larmes pour écrire les étapes de sa cicatrisation. Au risque de faire personnage de téléfilm, je tiens à te dire : " Crois toujours en toi. " C'est pas pour rien si tes textes touchent autant.
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