Lui : Dis, tu me vois ?
Elle : Non, approche, l’ombre t’enveloppe...
Lui : La lune est claire
pourtant, elle étincelle et pas un nuage ne la voile.
Elle : Elle m’effraie tant, ton
teint devient blafard à sa blanche lueur…
Lui : Pourquoi t’effraies-tu ?
Elle est si belle, reine de la nuit, elle me permet de te contempler… Regarde, sans elle, je ne te
verrai pas à la surface de cette eau.
Elle : Pourquoi l’aimes-tu ?
Ne vois-tu pas son inconstance ? Je crois l’entendre se moquer. Ne me
laisse plus sans tes bras, j’ai si froid.
Lui : Mes bras toujours te
serviront de refuge. Aucun bonheur n’est plus doux pour moi que celui de sentir
ton cœur battre contre ma poitrine lorsque tu t’y blottis.
Elle : Tu me dis « toujours »…
Qu’en sais-tu ? Ne me mens-tu pas ? Je voudrais tellement être sûre
de ton âme…
Lui : Est-ce que mes yeux te
mentent ?
Elle : Je ne les vois pas…
Juin 2002
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