samedi 23 juin 2012

Texte de juin 2002


Lui : Dis, tu me vois ?

Elle : Non, approche, l’ombre t’enveloppe...

Lui : La lune est claire pourtant, elle étincelle et pas un nuage ne la voile.

Elle : Elle m’effraie tant, ton teint devient blafard à sa blanche lueur…

Lui : Pourquoi t’effraies-tu ? Elle est si belle, reine de la nuit, elle me permet de te   contempler… Regarde, sans elle, je ne te verrai pas à la surface de cette eau.

Elle : Pourquoi l’aimes-tu ? Ne vois-tu pas son inconstance ? Je crois l’entendre se moquer.  Ne me laisse plus sans tes bras, j’ai si froid.

Lui : Mes bras toujours te serviront de refuge. Aucun bonheur n’est plus doux pour moi que celui de sentir ton cœur battre contre ma poitrine lorsque tu t’y blottis.

Elle : Tu me dis « toujours »… Qu’en sais-tu ? Ne me mens-tu pas ? Je voudrais tellement être sûre de ton âme…

Lui : Est-ce que mes yeux te mentent ?

Elle : Je ne les vois pas…

Juin 2002

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