Lettres à l'absence


Lettre 1 - 30/05/1997

Je ferme les yeux et je te vois, tu me tends la main, me dit de venir pour que tu me prennes dans tes bras, me convaincs de t’aimer comme tu m’aimes déjà. Mais à mon réveil, je ne sais pas qui tu es, je ne te connais que dans mes songes, et chaque fois, je me souviens de toi, mais je suis condamnée à oublier cette fois encore. Est-ce toi que j’attends, que je suis destinée à aimer au-delà de ma vie ?

Si tu savais comme j’ai besoin de toi, comme je t’aime déjà. Je ne t’ai pas rencontré physiquement, mais nos cœurs sont déjà liés à jamais. Oh, je te connais peut-être après tout et peut-être la révélation de notre amour se fera prochainement. Je t’idéalise sûrement trop, mais j’ai bien le droit de rêver, c’est l’unique droit qu’il me reste. Je rêve d’un amour absolu, sans limites, où rien ne comptera que nous deux, où nous nous comprendrons par-delà les frontières irréelles de la parole et de l’esprit. Si je pouvais me blottir dans tes bras, ressentir cette émotion intense et les battements de ton cœur, au rythme de mon amour. Oh, accordez-moi ce bonheur, permettez-moi de vivre ce grand amour que j’attends depuis si longtemps. La solitude me hante et mon cœur est brisé par toutes les agressions qu’on lui a assénées. Je n’ai plus personne près de moi, celles que j’aimais le plus m’ont été enlevées et tu es mon seul réconfort, même si je ne te vois que dans mes rêves. Le seul fait de savoir que tu m’attends quelque part me réconforte le cœur. Je t’aime, je voudrais plonger mon regard dans tes yeux afin d’y lire la pureté de ton amour, être aimé n’est-il pas le souhait de tout être vivant ? Je t’aime tellement que je donnerai ma vie pour toi, je sais que ton amour égalera le mien. Ne m’oublie pas. Pense à moi jusqu’à notre rencontre. Mes yeux et mes sourires régneront dans tes rêves, comme les tiens, dans les miens. Où es-tu ? Que fais-tu ? M’attends-tu comme je t’attends ?

Oh mon tendre amour j’ai besoin de toi comme je n’ai jamais eu besoin de personne. Qui pourrait me reprocher de t’aimer de cet amour extrême qui brûle dans mon cœur, sans que je le sache ; il saura te reconnaître, mon amour, te reconnaître et faire brûler les flammes de la passion.

Je t’attends,
M.


Lettre 2 - 04/06/1997


Je me sens seule, mon amour, je suis lassée d’attendre, lassée des caprices du destin. J’aimerais sentir la pression tendre de ta main sur mon épaule. Où es-tu ? J’ai tant besoin de toi, de me sentir aimée et protégée comme tout être au monde. Je me pose tant de questions à ton sujet, sur ce que tu aimes et sur ce que nous aurons en commun. J’imagine chaque jour à tes côtés avec la tendresse de ta main dans la mienne. Mon amour, mon amour, mon ange, mon cœur, ma vie, je te cherche et je t’attends aujourd’hui plus qu’hier mais bien moins que demain. J’ai si mal au fond de moi, cette solitude me rend folle, je ne supporte plus la vie que je mène, entourée d’hypocrisie et de méchanceté. Seul ton amour peut me sauver de ce trou noir qui me hante. Parfois, je trouve de bons côtés au fait d’être seule, mais cela ne dure pas, et je me renferme un peu plus sur moi-même. Est-ce ma faute ? Est-ce que le problème vient de moi ? Je ne comprends pas pourquoi certains ont droit à l’amour avant d’autres, c’est injuste et pourtant si logique. La vie possède tant de facettes, tant de revers cachés, les ai-je entrevus, au fond de la solitude de mon âme ? J’ai peur de ne pas savoir conserver notre amour si absolu soit-il. J’aurais trop peur de te perdre et cette crainte te fera t’éloigner de moi, j’en ai malheureusement la conviction et j’imagine pourtant notre amour indestructible. J’idéalise trop ce que la vie ne m’apporte pas et c’est dangereux mais j’ai besoin de cela, de mes rêves qui seront pour la plupart inaccessibles. Toutes ces craintes ne m’empêcheront pas de t’aimer au plus profond de mon cœur, j’ai tant à donner, sache découvrir la sensibilité de mon âme. Je penserai très fort à toi jusqu’à ma prochaine lettre, une lettre à l’absence.

Je t’aime,
M.


Lettre 3 - 06/06/1997


Une douleur amère remplie mon âme, elle se nomme solitude. Je n’en peux plus, c’est ma troisième lettre à l’absence. Hier ma sœur m’a demandé ce que je pouvais attendre de l’amour à 16 ans, en y réfléchissant, je n’ai pas de choses bien précises en tête, je ne crois pas que tous les garçons à mon âge soient puérils et si indifférents à l’amour. Il y en a qui aiment vraiment, du plus profond de leur être ; je sais que c’est rare mais c’est ce que j’attends de celui que j’aimerais, en fait, je me sens incapable de me faire aimer et c’est difficile à accepter. Pourtant c’est mon souhait le plus cher. Aimer est la plus belle chose au monde, c’est le sentiment le plus pur et le plus intense qui n’ait jamais existé. Je sais le changement profond qu’entraîne le fait de ressentir, au fond de son âme, de l’amour. Je te cherche en chaque personne que je rencontre, mais avec mon grand regret, je ne te trouve pas. Je me sens si différente des autres, je me trouve peu de point commun avec les personnes qui m’entourent, surtout du point de vue de ma vision de l’amour. Certains ne pensent qu’au côté physique sans prêter attention aux sentiments, suis-je vraiment l’une des seules à croire encore à la pureté de ce sentiment ? Je veux que l’on y croie, ensemble, et que l’on prouve, par notre sentiment commun, que l’amour existe encore, qu’il apporte la paix et le bonheur. Je me sens si seule, que le destin fasse que tu me viennes en aide, que tu me redonnes confiance en moi. Je t’aime et tu n’es pas là, je suis face à ma tristesse, à ma solitude, à mon désespoir. Viens à moi mon amour, et réconforte moi, je n’en peux plus, je ne me supporte plus, je suis au bord du gouffre. Si tu me cherches viens à moi, je t’attends comme je n’ai jamais attendu personne. A bientôt mon amour, jusqu’à notre rencontre, mais avant je t’écrirai encore de nombreuses lettres à l’absence, cela me rassure quelque part de t’écrire mes pensées.

Je pense à toi, je t’aime,
M.


Lettre 4 - 11/06/1997


Voici une autre lettre, mon ange, peu de temps s’est écoulé depuis la dernière, mais je me sens si seule. Parfois, la solitude est telle que je m’évade loin d’ici, loin de mon corps et de ma vie, et je vogue vers d’autres horizons où je te retrouve, et où notre amour dépasse toutes les frontières du rêve, de l’imagination, et de la vie. Qui es-tu ? Quel est le prénom de celui qui régnera dans mon cœur le temps d’une passion, peut-être éphémère qui sait ? Mais même si elle ne dure que l’espace d’un rêve, que le temps d’une larme qui coule sur une joue, je la vivrais pleinement car la force de mon amour me permettra de vivre. J’en ai versé des larmes, pour des amours impossibles ou pour le départ de personnes chères, l’un est si récent, j’ai perdu mon grand père, il n’y a pas trois mois, et, le grand vide qu’il a laissé dans mon âme, est infini, et j’ai tout perdu ; j’ai perdu mes rêves, mes passions et le goût de la vie. Je m’efforce de survivre dans ce monde si cruel. Je n’en peux plus, la vie me semble si inutile, si vaine et pourtant je n’y mettrais fin pour tout l’or du monde. G. me dit souvent « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ». C’est tellement vrai. Je recherche un amour insondable, oh, je serai probablement déçue, toutes mes attentes ne seront pas comblées, mais les doux rêves que je fais de cette passion sont si merveilleux et si intenses que je me dis que c’est aussi bien ainsi. Il y a une place près de moi, j’étais à Bry-sur-Marne, j’ai vu sur le quai une personne, qu’après avoir aimée, m’est indifférente, il m’a fait souffrir, a dit des choses qu’il n’avait pas le droit d’énoncer. Mais ne pensons plus au passé. Tu me manques mon amour. J’attends le moment où nos regards se croiseront, où nos lèvres s’effleureront. Que penseras-tu de ces lettres ? Cela me fait du bien de créer un lien entre toi et moi, entre le présent et le futur.

Je t’attends
M.


Lettre 5 - 27/08/1997


Mon amour, le temps a passé depuis ma dernière lettre, et j’ai appris beaucoup de choses, notre rencontre aura lieu dans deux semaines à la rentrée des classes, et dans trois mois, nous marcherons côte à côté. Mon cœur tremble, je suis anxieuse, mon ami, anxieuse de devoir mettre si tôt un visage dans mon esprit, lorsque je t’écrirai après. J’ai si peur de te décevoir de ne pas agir comme tu pourrais l’attendre, oh, mon cœur, pourrais-je te montrer ces lettres, comment réagiras-tu ? Souriras-tu ? Est-ce que tu t’approcheras de moi murmurant « je t ‘aime » et m’embrasseras tendrement ? Ou trouveras-tu cela puéril ? Je ne sais tout cela, je sais seulement que j’ai besoin de me confier à toi et que, ne te connaissant pas, c’est le seul moyen que j’ai trouvé. L’amour est merveilleux et c’est la plus belle chose qui existe sur cette terre, tu me donneras confiance en moi et m’aideras à avancer sur le chemin de la vie.
Mon idéal, puisqu’il s’agit bien de cela, je t’attends, aujourd’hui plus que jamais, je t’aime sincèrement et souhaite te dire que je t’offrirai mon cœur sur un plateau que l’amour et la tendresse auront forgé de leur union. Je ne sais pas si tu m’attends autant que moi, peut-être es-tu en ce moment enlacé avec une autre ou bien te posant des questions sur l’amour. Es-tu romantique ?
Oh je crois que je suis folle ! Trop impatiente de connaître les secrets de ton âme, de savoir ton caractère. La solitude est dure mais bientôt tout cela ne sera que des souvenirs. Oh je t’aime et n’oublie pas que je serai toujours là pour toi, mon amour, je te laisse aujourd’hui pour mieux te retrouver après. Alors je pourrai te sentir là en t’embrassant tendrement.

Je t’attends et je t’aime.

M.


Lettre 6 - 02/10/1997


Mon cher amour,
La rentrée a eu lieu il y a trois semaines et tu n’es pas là… mon cœur ne t’a pas trouvé et je commence à désespérer, je me suis fait tellement de films, de beaux rêves bien dessinés, et rien n’est arrivé. Je ne sais pas comment réagir. Peut-être ai-je déjà croiser ton regard. Ah, je préférerais ne rien savoir, j’ai trop espéré de nos tendresses. Chaque nuit, avant de m’endormir, je t’imagine à mes côtés, je rejoins mes deux mains en m’imaginant qu’une des deux est la tienne et que tu murmures des mots tendres à mon oreille.
Oh mon amour, c’est si dure, cette solitude. C’est ma sixième lettre à l’absence, mais c’est si bon de me confier à toi. Dis-moi, mon cœur, ce que tu attends, toi, de l’amour ? As-tu été déçu par ce sentiment ? En as-tu souffert ? Vois-tu, je suis consciente que t’avoir près de moi m’apportera énormément, d’abord une confiance en moi que je n’ai pas, une utilité, et chassera cette sensation de vide, qu’il y a au fond de mon âme. Il faut apprendre à ne pas vivre dans le passé, à se tourner vers l’avenir, le sourire aux lèvres, sans rien regretter. On ne peut avancer avec des regrets et des remords plein l’esprit. Aide-moi à vivre, à avancer, à regarder vers l’avant, main dans la main. Je deviens impatiente de te rencontrer, d’attendre ton appel, chaque soir, de t’appeler juste après t’avoir quitté pour m’assurer que tu vas bien. Oh mon cœur, tout sera si merveilleux, et même si les choses ne se passent pas comme dans mes rêves, qu’importe puisque nous serons deux. La seule chose qui comptera c’est que je t’aimerai comme personne avant ne l’avait fait.
Je ne sais si je te montrerai ces lettres, j’attends de te connaître pour juger si tu en seras heureux ou non .

Bon mon amour, je te laisse et n’oublie pas que je serai toujours à tes côtés.

Je t’attends,
M.


Lettre 7 - 14/10/1997


Mon amour, le temps passe inexorablement, et je ressens de plus en plus le besoin de t’avoir auprès de moi. Je me sens seule et incomplète sans amour. Je n’en peux plus, tout ce passé auquel je suis confrontée chaque jour, ce passé d’un amour déçu. Aujourd’hui, je mange seule, je ne comprends pas l’attitude de ceux qui se disent mes amis, ils me répètent que le problème vient de moi, et ne cesse pourtant pas de me dire des méchancetés, je n’en peux plus, cet amour passé me déteste et faisant partie du groupe, tout le monde devient contre moi. Et toi, que fais-tu ? Je voudrais tant te sentir près de moi, t’avoir pour soutien ; mais je ne crois plus en rien, l’amour fait si mal, je ne veux plus souffrir. Mon cœur est de plus en plus blessé, on lui assène des coups de plus en plus violents, je voudrais tant être vraiment aimée. Où es-tu ?
Je t’aime et tu n’es pas là, je ne crois plus en ce sentiment, je voudrais pleurer, vider enfin ce que j’accumule depuis tant d’années. Je n’en peux plus, j’ai si mal au fond de moi. Les larmes montent. Ils se moquent, tout recommence, ce temps enfui, mais si présent, où tout le monde riait de moi. C’était il y a 4 ans et le temps est en face de moi, leurs moqueries s’imposent à mon esprit. Et tout reprend. Nous devions nous rencontrer mais le temps passe et rien n’arrive. Pourquoi ? Je suis destinée à pleurer toute ma vie, et même cela je le fais mal puisque pleurer me brûle les yeux et que je dois y renoncer. Oh mon cœur, pourtant je ne renonce pas, j’ai toujours cette flamme d’espoir, qui brûle en mon âme. Je souhaite que tout redevienne comme avant avec mes amis et que tu sois à mes côtés.
Dans la nuit sombre, n’est-ce pas la pression de ta main dans la mienne, dont j’ai rêvé ? Pourquoi la vie me refuse t-elle ce grand bonheur ? Et le temps qui ne cesse de passer ! Mon amour, viens à moi, j’ai besoin d’être dans tes bras, de m’y sentir en sécurité, de ressentir cette émotion intense. Dis-moi, m’attends-tu ? Penses-tu autant à aimer que moi ? Je t’aime au fond de moi, tout cet amour que j’accumule depuis des mois t’es destiné, j’ai pourtant tellement peur de cette souffrance, c’est pour cela que j’ai si peur de retomber amoureuse. Oh je m’imagine à tes côtés, mais ce n’est qu’en songe. J’ai souvent rêvé de toi, de notre amour, ton visage était indistinct, tu as eu plusieurs noms… dans le rêve qui m’a le plus marquée tu te prénommais Cédric, je m’en souviens comme si je l’avais fait hier… je me souviens de ce sentiment si merveilleux, tu habitais chez moi pour une nuit, tu me chuchotais que tu me rejoindrai et le soir, nous nous sommes enlacés, tout le monde dormait et nous avons regardé le coucher et le lever du soleil dans les bras l’un de l’autre. L’émotion, je la ressens encore.

N’oublie pas que je t’aime, je t’attends,
M.


Lettre 8 - 20/10/1997


La solitude me hante, elle m’étreint et ne me lâche pas. C’est ma huitième lettre à l’absence, et tu n’es toujours pas là. Pourquoi ? Ai-je fait quoi que ce soit pour que l’amour me tourne le dos ? Oui, il me tourne le dos et bien plus encore, il me fait m’ancrer de plus en plus dans le désespoir. Je n’ai plus de larmes à verser. Quand je n’aime pas, l’amour prend une dimension abstraite et insondable. Mon ami, viens à moi, j’ai tant besoin de toi et de réconfort que tu m’apporteras, du soleil que tu me donneras au cœur. Tu seras mon nord, mon sud, mon est et à mon ouest. Tu seras mon univers. J’ai mal, si mal au plus profond de mon âme. Tu es le seul à pouvoir me guérir, car la maladie qui me dévore et me tue à petit feu, ce mal, c’est la solitude mon ange, c’est cette douleur, cette tristesse de ne pas être aimée, je tombe de plus en plus bas. Je sais que ces lettres ne sont pas gaies, mais ce n’est pas leur but. J’ai besoin de me lier à toi par ce que je sais vraiment faire : écrire. Ce lien que j’ai créé entre nous est mon unique réconfort, j’en ai besoin pour continuer, pour ne pas sombrer, et même si tu n’es pas là, ce lien est un allié pour mon cœur blessé.
J’imagine notre passion si merveilleuse. Je ferai tout pour te combler, pour cultiver notre amour dans le jardin de la vie. Sache que je t’aime, c’est comme une cheminée, la flamme est déjà sur l’allumette, il ne faut plus que l’approcher du bois pour que la flamme devienne un brasier ardent ; le bois, c’est toi, mon cœur et la flamme c’est l’amour que je cultive chaque jour pour toi. Quand je te rencontrerai, mon amour s’embrasera et je t’aimerai par delà mes rêves. Je t’aime déjà, il ne manque plus que notre rencontre. Je penserai très fort à toi. Ne m’oublie pas.

Je t’attends.
M.


Lettre 9 - 23/10/1997


Le temps s’écoule dans le sablier de l’amour et mon cœur, malgré sa solitude, espère encore. Mon amour, je me sens seule. Que fais-tu ? Le désespoir se dissipe parfois et je me sens si légère mais l’absence est toujours là, si présente. Si tu pouvais savoir, comprendre les secrets de mon cœur, tu te rendrais compte de ce que je vis, de cette solitude que toi seul pourra combler. Mais tu n’es pas là, et ses moqueries sur le fait que je n’ai personne me blessent plus que toutes les autres. C’est dur, si dur. Personne n’a jamais lu une seule de ces lettres, elles sont le reflet de mon âme, elles sont mon unique soutien. Les autres se moquent, ne comprennent pas que je puisse me sentir mal. A entendre que je ne plais pas, à longueur de journée, je me renferme sur moi-même, ne dis plus rien. Oh toi, toi pour que je cultive cet amour foudroyant, que penses-tu de ce sentiment complexe qu’est l’amour ? Je me pose de nombreuses questions sur ce que tu es. Je voudrais ressentir ce bonheur qu’est d’entendre tes pas à mes côtés, fermer les yeux et rêver, penser à toi. Tu es la personne que j’attends le plus, mon amour, mais je sais que cette longue attente ne sera pas veine. Le jour où tu poseras tes lèvres sur les miennes, je serai la plus comblée, je serai simplement heureuse, et enfin, pour la première fois, j’aurai confiance en moi. J’aimerai tant sentir la pression réconfortante de ta main dans la mienne, de ton bras autour de ma taille. Ce sont des gestes si simples mais tellement tendres et réconfortant.
J’ai besoin de toi comme je n’ai jamais eu besoin de personne. Les minutes s’écoulent, le cours passe, je n’écoute pas, à quoi cela sert-il ? Tu es l’unique personne dont j’ai besoin et tu n’es pas là. Alors j’attendrai avec des larmes mais je ne sombrerai pas.

Je t’aime, ne m’oublie pas.

Je t’attends.
M.


Lettre 10 - 16/11/1997


Mon cœur t’attend, mais tu ne viens pas. Que fais-tu ? Je me sens vide et je me réfugies dans la lecture, je lis beaucoup, trop peut-être, mais j’aime ça. Mon amour, tout mon être t’appelle. Est-ce que l’on se connait ? Oh j’en ai assez de tout ces doutes que m’impose mon esprit. Je n’ai pas confiance en moi et je me déteste parfois de ne pas être capable de me faire aimer, de ne pas savoir me frayer un chemin jusqu’à ton cœur, jusqu’à toi. J’ai besoin de reprendre confiance en ce que je suis, mais pour cela, j’ai besoin de toi et de ton amour. Est-ce ma faute si notre amour met tant de temps à naître alors que nos cœurs s’en nourrissent en secret ? Cela fait huit mois que je n’ai pas aimé, c’est ma dixième lettre à l’absence mais oserai-je te les donner, je n’en sais encore rien. J’ai tant besoin de toi, de ton soutien, mais il n’y a rien, rien que l’absence. Ah maudit destin, n’en as-tu pas assez de te jouer de moi, de mes stupides illusions et de ma souffrance ? Accorde moi cet amour et cesse de m’infliger cette solitude. Ah destin, tu es cruel.
Je n’ose espérer que tu m’attends comme je t’attends. Tu as déjà du connaître l’amour, mais peut-être pas, je ne sais pas. La seule chose que je sais est que je donnerai tout pour que notre amour soit merveilleux. J’ai rêvé de toi, l’autre nuit, j’étais bien, je voudrais être présente dans tes rêves, comme tu es présent dans les miens qu’au moins nous nous aimions dans nos rêves, en attendant de nous aimer, de nous connaître vraiment.
J’ai confiance malgré tout en la vie et j’ose espérer qu’elle ne m’abandonnera pas. Je t’aime déjà.

Je t’attends, pense à moi.
M.












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