dimanche 24 juin 2012

Texte du 24/06/2012

Comment tenir ?
Mon cœur déborde. L’angoisse m’étreint.
Je me perds. La nuit est tombée et j’ai froid.
Tellement froid.
Je voudrais me blottir contre toi, sourire tandis que tes bras se refermeraient sur moi, m’abandonner et ressentir…
Mais… Tu n’es pas là…

J’ai tellement de douleurs en moi…
Ces maux cruels qui me rongent et la peau et le cœur…
Je voudrais me les arracher ces brûlures, ces cicatrices de tes plaies, de tes entailles dans mon innocence…
J’aimerais que mes yeux pleurent…
Que s’échappent toutes ces larmes contenues, trop longtemps retenues prisonnières par les lois du taire et du paraître…
Je voudrais hurler, hurler à ce qu’il reste de toi dans la terre que tu n’avais pas le droit… Que j’attendais de toi de m’aider à me construire, 
Pas ça…
Pas la destruction de mes sourires d’enfant…
Pas le meurtre de mon insouciance…
Pas cette noirceur dans mon corps…
Relève-toi et enlace-moi et demande-moi pardon…
Dis-moi que tu ne voulais pas…
Et je pleurerais si fort contre toi…
Mais… Tu n’es pas là... 

Et ce froid… j’ai le cœur glacé…
Des ombres passent et j’ai l’illusion de le réchauffer, un instant seulement…
Mais il s’essouffle, il s’épuise…
J’ai l’âme fatiguée de lutter pour toujours se relever…

Je souris soudain…
Pourquoi insister ? Pourquoi s’obstiner ?
Les larmes jaillissent,
Elles coulent enfin !
Elles brillent sur mes joues, caressent mon sourire…

La lame sur mon bras brille elle aussi…
Le sang jaillit et coule enfin, lui aussi…
Il est si chaud…
Caresse ultime sur ce corps que tu as glacé à jamais…

Je lève mon regard embué de larmes vers le ciel où je m’envole ce soir…
Et mon souffle s’arrête sur un dernier sourire…

24/06/2012

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