mardi 22 mai 2012

Lettre du 2 mars 2012

Vendredi 2 mars 2012
« Que serais-je sans toi que ce balbutiement ? »
Ces mots de Jean Ferrat m’enveloppent… Ne suis-je « qu’un cœur au bois dormant » ?
Je sens cette solitude jusqu’au bout de mes doigts et je crains… Je crains de ne plus éprouver… Je crains de trop éprouver…
J’aurais voulu le trouver… celui qui aurait été mon compagnon, ma vraie moitié… celui avec lequel j’aurais tout partagé… J’aurais voulu oui trouver un bonheur sincère dans ses yeux… Mais…
Le noir recouvre tout et avec lui la crainte de l’avoir trouvé mais laissé partir… Depuis lui qui me semblait être le mien, mon homme, mon cadeau… Depuis lui, plus une fois je n’ai ressenti cette force d’aimer, cette certitude d’être à la bonne place…
Près de deux après, j’erre encore à la recherche de l’oubli et de l’apaisement, dans ces marécages sinistres où il m’a laissée.
Que c’est triste de ne pas aimer, de ne pas pouvoir ressentir pleinement et partager… partager son émoi, sa passion…
Avec toi, je me suis confiée totalement, j’ai eu confiance… J’ai cru en nous, n’imaginant pas une seule seconde que notre histoire ne durerait pas…
Deux ans bientôt, mon cœur se serre chaque fois que j’entends ton prénom, chaque fois que je suis contrainte de le prononcer pour en appeler un autre que toi, chaque fois que mes yeux se posent malgré moi sur ta boîte aux lettres…
Quelle naïveté que la mienne !  Comme je suis pathétique de pleurer encore sur une si brève histoire près de deux ans après !
Toi tu continues, tu avances dans ta vie, avec elle (encore ou non ?) mais qu’importe.
Il me faut tourner toutes ces pages que je m’obstine à consulter comme pour me justifier des maux de mon cœur. Oui, elles expliquent mais n’excusent pas que je me refuse à en écrire de nouvelles.
La peur m’habite. La peur d’être moi. La peur d’être moi. La peur d’être moi…
Encore et toujours cette même peur paralysante…

02/03/2012

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