mardi 15 mai 2012

Texte du 15/10/2000

Quand ma vie au bord du rien
M’effraie comme la lumière
Après une trop longue obscurité,
Quand mon cœur se sert de douleur
Lorsque mes yeux s’élèvent vers le ciel de nuit.
Quand l’air que je respire
Me fait mal et m’étouffe
Plus qu’il ne m’apaise,
Je sens grandir en moi ce mal empoisonné
Qui s’insinue et se plait à me rappeler
La présence de ses souffrances
Qui n’ont pas pris fin malgré le passage du temps.
Les larmes ne coulent plus,
Et seul sourde en moi
Le cri de l’enfant perdue que j’ai été
Cette enfant apeurée du monde
Et de la violence des bruits du soir
Qui, lorsqu’elle devait s’endormir,
Cherchait la douceur et la chaleur de son ourson
Serré très fort pour oublier le mal
Et la terreur enfouis en elle.
Je l’ai si présente en moi,
C’est elle qui crie dans ma nuit…
Je vois son regard au fond de mes yeux
Sa main qui tremble sur mon visage
Et je sais que jamais elle ne me quittera…
Bientôt même elle seule saura,
Elle seule sera là, auprès de moi,
Et elle seule s’endormira avec moi.

15/10/2000 ?

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