dimanche 20 mai 2012

Lettre du 25/02/2008


J’ai envie de hurler… Je ne comprends pas, je refuse de comprendre comment la vie peut prendre fin si rapidement à cause d’une putain de maladie… Je hais les médecins ! Il allait bien ! Peut être pas si bien mais ne me dites pas que la chimio n’a pas précipité sa mort !
Quel sens à tout ça ? Je refuse ça ! Je refuse cette ineptie ! Qu’on me dise pourquoi je ne peux pas me battre pour ceux que j’aime ! A quoi ça sert que je me sois sortie de tous mes maux si c’est pour voir les gens que j’aime partir… Mon cœur se sert, mes yeux se mouillent et mes doigts tremblent…

Je veux partir loin de cette réalité où les gens souffrent !

Comme je peux être si utopiste ? La vie est faite de maux et de joies. Elle alterne ce qu’elle donne et ce qu’elle reprend… J’ai envie qu’on me sert fort, comme une enfant qui a peur de la nuit… J’ai envie de retrouver cette innocence de l’enfance où je croyais encore que la vie était belle et pleine de cadeaux… « C’est pas fatal simplement parce que c’est critique » ! Mon Ange, réveille-toi et reviens chez toi, bats toi s’il te plait !

Que l’apaisement de cette révolte vaine est cruel… C’est si dur de réaliser que, quoi qu’on fasse, quelle que soit la douleur qui m’habite, cela ne changera rien ! Qui suis-je pour penser changer des choses si immuables ? J’ai si peur… je ressens des émotions si fortes, des douleurs si profondes… J’ai peur des épreuves de la vie, de la perte d’êtres plus proches encore… Je ne suis pas prête à affronter de tels maux… je me sens encore si fragile, si enfant dans ce cœur qui s’obstine…

25/02/2008

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire