Cette violence...
Elle emporte tout...
Mes larmes sont bloquées... Trop
longtemps refoulées...
Mon corps est le réceptacle de mes
maux...
Cicatrices suintantes de mon âme d'enfant qui ne cesse de crier, de
pleurer...
Terrifiée par la douleur, par l'incompréhension, j'étouffe des
maux de la loi du taire...
J'ai tellement mal...
Mais rien ne se
voit...
Je chante quand je voudrais hurler...
Je ris quand je voudrais
pleurer
Je caresse quand je voudrais frapper...
Les blessures, je me les
inflige...
Me punir est comme une évidence...
Je voudrais tant aimer,
ressentir la douceur d'un regard bienveillant, accueillir contre mon corps celui
que mon cœur aurait choisi... Chérir sa présence sans haïr en lui l'image de
l'homme qui m'a salie...
Comment aimer quand l'essence même de ce sentiment
intense a été souillée dans la plus tendre enfance ?
Comment accepter d'être
aimée quand mon intégrité est menacée, quand l'intimité me terrifie, quand me
montrer telle que je suis me fait redouter les pires injures ?
Je me sens
perdue, trahie, meurtrie, bafouée, souillée...
Et, alors que mon corps
vit... Je me sens morte...
15/05/2012
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