dimanche 20 mai 2012

Texte du 15/05/2012

Cette violence...
Elle emporte tout...
Mes larmes sont bloquées... Trop longtemps refoulées...

Mon corps est le réceptacle de mes maux...
Cicatrices suintantes de mon âme d'enfant qui ne cesse de crier, de pleurer...
Terrifiée par la douleur, par l'incompréhension, j'étouffe des maux de la loi du taire...
J'ai tellement mal...
Mais rien ne se voit...
Je chante quand je voudrais hurler...
Je ris quand je voudrais pleurer
Je caresse quand je voudrais frapper...
Les blessures, je me les inflige...
Me punir est comme une évidence...
Je voudrais tant aimer, ressentir la douceur d'un regard bienveillant, accueillir contre mon corps celui que mon cœur aurait choisi... Chérir sa présence sans haïr en lui l'image de l'homme qui m'a salie...
Comment aimer quand l'essence même de ce sentiment intense a été souillée dans la plus tendre enfance ?
Comment accepter d'être aimée quand mon intégrité est menacée, quand l'intimité me terrifie, quand me montrer telle que je suis me fait redouter les pires injures ?

Je me sens perdue, trahie, meurtrie, bafouée, souillée...

Et, alors que mon corps vit... Je me sens morte...

15/05/2012

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