jeudi 17 mai 2012

Premiers textes 1995

Je rêve
Que tu me dis je t’aime
Même si ce n’est qu’un rêve
J’y crois quand même
La vie est difficile pour moi
Et j’ai besoin de toi
Même si tu ne m’aimes pas
Mais tu t’en vas
Malheureusement pour moi
Reste auprès de moi
Je sais que tu t’en fous
Mais ce Cyril c’était pas vrai
C’était pour te rendre jaloux
Que j’ai dit qu’il m’aimait
Mais je te le dis quand même
Même si tu ne m’aimes pas
Je t’aime
Et ça ne changera pas.

A Y.V.
Février 1995.


Je suis restée avec elle un mois
J’ai pensé qu’elle était mon amie
Et maintenant parfois
Elle paraît être mon ennemie
J’ai eu des difficultés
Souvent avec la vie
Je n’ai jamais su aimer
Ni garder une amie.
Mes amies les plus sincères
Sont parties
Et parfois je préfère
En finir avec la vie.
Mais mes souvenirs
Rejaillissent dans ma mémoire
Et je n’ai plus envie de mourir
Ni de dire au revoir.
J’ai toujours été stupide
De croire en l’amour
Et encore plus intrépide
D’aimer toujours.
Les amitiés perdues
Et les amours déçues
Restent dans ma vie
Et ne partirons pas aujourd’hui.
Celui que j’aime
Reste dans mon cœur
Et garde au fond de lui-même
La clé de mon bonheur.
Il est au courant de mon amour pour lui
Qui j’espère sera bientôt fini
Car il maltraite mes sentiments
Et cela durera tout le temps
Je sais que la vie
Ne m’épargnera jamais
Et j’espère qu’aujourd’hui
Sans souffrir, j’aimerai.
Mon cœur
Est souvent rempli de pluie
Et j’espère dans ma vie
Rencontrer le bonheur.
C’est vrai que de temps en temps
J’ai peur de mon avenir
Et j’ai trop souvent
Envie de mourir
Même si ça me fait peur
Je préférerais cela
Que de voir mon malheur
Accroître comme parfois
Oui je préférerais mourir
Que de devoir souffrir
Même si parfois j’ai envie de sourire
En pensant à mon avenir.
Si je devais mourir aujourd’hui
Mes dernières paroles seraient pour lui
Et je lui dirai quand même
« Je t’aime ».

Février 1995.



Quand je l’ai rencontré
Tout de suite je l’ai aimé
On est devenu bons amis
Je pensais l’aimer toute ma vie
Mais j’ai fait une grave erreur
Je ne montrais pas ma personnalité
C’est ce qui a fait mon malheur
Et il a fini par me détester.
Il a commencé à me faire souffrir
Un peu plus jour après jour
J’avais envie de mourir
Et de l’aimer pour toujours
Il enfonçait chaque jour
Ce poignard qui me transperçait le cœur
Mais je gardais mon amour
Même s’il devait faire mon malheur.
Jusqu’au jour où j’en ai eu assez
D’être maltraitée, de n’être pas aimée
Je lui ai dit que je le détestais
Mais lui, il continuait.
Je me suis rendue compte que mon cœur saignait
Et que toujours je l’aimais
Que ce poignard qu’il enfonçait
De plus en plus me maltraitait.
Je voudrais que ce poignard s’enfonce d’un coup meurtrier
Pour que mon cœur arrête de battre, de saigner, de pleurer
Pour qu’enfin mes souffrances s’arrêtent là
Et que je n’ai plus jamais à revivre cela
De pouvoir aimer
Avec le sourire
Sans avoir à pleurer
Ni à souffrir.

A Y.V.
Mars 1995


Quand elle l’a vu la première fois
Son cœur a chaviré
Et enfin ce jour là
Elle a appris à aimer
Elle qui n’avait jamais eu
Un sentiment au fond du cœur
Elle qui n’avait jamais connu
Ce que l’on appelle le vrai bonheur.
Lui aussi l’avait remarquée
Ils se sont regardés
Ils se sont aimés
Tout cela pendant trois années.
Jusqu’au jour où tout s’est brisé.
Il lui avait demandé de l’épouser
Elle avait accepté
Mais le drame est arrivé
Quand ils ont traversé
Un camion fou…
Il l’a sauvée
Il a tout pris, tout…
Il lui a dit une dernière fois « je t’aime »
Elle est devenue toute blême
Car il venait de mourir
En lui dédiant son dernier sourire.
Tout le monde essayait de la réconforter
Mais tout venait d’être gâché
Ne pouvant vivre sans lui
Elle s’est suicidée
Pour rejoindre celui
Qu’elle avait toujours aimé.

18 /03 /1995

Te souviens-tu de l’amitié
Qui nous a toujours liés ?
Tu as l’air d’avoir oublié
Moi je ne peux pas, désolée
Tu ne pourras jamais effacer
Toutes les longues traces du passé
Tu sembles ne pas te rappeler
Combien je t’ai aimé…

A Y.V.
20/04/1995


Je me souviens de ce jour
Où nous étions en cours
Tu m’as demandé timidement
Si je voulais être ton amie
Moi je ne savais pas forcément
Je venais de me faire une ennemie
Cette ancienne amie m’avait trompée
M’avait humiliée
M’avait fait pleurer
Et toi tu étais là
Et tu me tendais les bras
J’ai dit oui finalement
Et nous sommes devenues amies
Je me souviens de ce mardi
Où tu as changé ma vie
Et aujourd’hui je te dis
MERCI.

A Gaëlle,
28/04/1995.

Cette enfant,
Ce petit être innocent
Vient de voir mourir ses parents
A cause d’un bombardement
Elle aussi est blessée
Mais elle n’a pas envie de pleurer
Et depuis qu’elle est enfant
Elle ne voit que la guerre et le sang
Elle n’a pas peur de mourir
Car elle ne veut pas souffrir
Elle en a marre de ces carnages
Et de la guerre qui fait rage
Ça y est elle monte aux cieux
Et va trouver devant ses yeux
Un pays merveilleux
Elle est au paradis de Dieu
Elle est heureuse, c’est étrange
Car elle vole pour la première fois
Oui, elle est devenue un ange
Et elle flotte au dessus de moi.

01/05/1995

La mer s’échoua sur le sable
Et il regarda les étoiles de la nuit
Il se souvint de son air aimable
Et de ses yeux couleur bleu-gris
Il voulu se suicider
Pour essayer d’oublier
Que s’ils ne s’étaient pas disputés
Rien ne serait arrivé.
Il s’en voulu énormément
Et souffrait intensément
Car celle qui avait été
Sa seule et unique fiancée
Avait été emportée
Par la vague d’une soirée.

16/06/1995


Inscriptions sur les murs de ma chambre du 8 rue de la République avant sa destruction

Vous me prenez la maison où j’ai toujours vécu
C’est comme si, par une simple corde, vous m’aviez pendue
Mon cœur est blessé
Mais vous ignorez
Que la blessure que vous me provoquez
Jamais ne va s’apaiser.

***********************************************************************

Vous connaissez les grues qui construisent
Des maisons qui permettent de vivre à certains gens
Mais vous ignorez celles qui les détruisent
Et qui retirent la joie de vivre dans les cœurs d’enfants.

***********************************************************************

Vous me prenez toute ma vie
Car la maison où j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui
Était pour moi toute mon enfance
Et je souffrirai en silence
Je ne retrouverai pas une maison avec tant de chaleur
Mais elle n’est plus qu’un souvenir dans mon cœur.

***********************************************************************

30/06/1995

Je suis triste d’avoir déménagé
Mais cela ne pourra rien changer
Mais il y a une chose que je dois garder
C’est tous mes souvenirs
Même si ceux là viennent du passé
Il y a un moyen de ne pas les oublier
C’est de les écrire.




Les voies de ton cœur peu à peu se fermaient
Et j’espérais qu’un jour tu les réouvrirais
Pour que je puisse t’avouer mon amour
Qui brûle en moi depuis toujours
Car le sentiment d’amitié
Qui nous a toujours lié
Pour moi a changé
Et j’ai fini par t’aimer
Mais je ne pense pas que toi
Tu partages ce même sentiment pour moi
Mais je suis heureuse de t’avoir comme ami
Et je t’aimerai toute ma vie
Car même quand l’amour cessera d’exister
Moi, je continuerai à t’aimer.

A Y.V.
Juillet 1995.

Lorsque je serai plus âgée
Et que je retrouverai ce cahier
J’éprouverai une grande joie
A l’idée de relire cela
Des poèmes d’adolescence
Que j’ai gardés en silence
Que j’ai préféré écrire
Plutôt que de les dire
Mon dieu que de souvenirs !

Le 8 août 1995
Texte préambule de mon cahier de poésie.


Ce paysage où j’ai vu ton visage
Ce mirage qui est en moi
Ce regard que tu as posé sur moi
Comme pour cette première fois.

Ce paysage où je t’ai rencontré
Ce visage que j’ai tant aimé
Ce mirage qui va s’effacer
Et moi je pense à toi.

Quatre mois déjà
Que tu es loin de moi
Que malgré la distance
C’est à toi que je pense
Que ma souffrance
Je l’endure en silence
Tout en pensant à toi
Toi qui est si loin là-bas
Toi qui est si loin de moi
Toi que j’aime tendrement.

Et maintenant j’ai l’étrange impression
Que tout cela n’était qu’un rêve
Un beau et merveilleux rêve
Qui maintenant s’achève.

Mais les amis que je me suis fait
Et mon amour pour toi
Me prouvent bien que tout cela
Était bel et bien réel.

Ce paysage où j’ai vu ton visage
Ce mirage qui est en moi
Ce regard que tu as posé sur moi
En venant près de moi
Lorsque j’avais demandé
A deux de mes amies
De t’avouer
Mon amour pour toi
Et quand tu es arrivé
Mon cœur a chanté
Car tu as vraiment été
Gentil et attentionné
Car toutes les personnes que j’ai aimées
A cette annonce m’ont fait souffrir
Et j’ai beaucoup pleuré
Tout en ayant envie de mourir
Et maintenant que je suis chez moi
En t’aimant tout bas
Je suis quand même heureuse
Même si je suis loin de toi
Car c’est la première fois
Que j’aime quelqu’un comme ça
Que j’aime quelqu’un autant que toi

Ce paysage où je t’ai rencontré
Ce visage que j’ai tant aimé
Ce mirage qui s’est effacé
Et moi je t’aime et c’est comme ça
Et là je rentre chez moi
En pensant à la première fois
Où je peux aimer
Sans avoir à pleurer.

A F.
27/08/1995

Ce sentiment d’amour
Pur comme le lever du jour
Je le ressens au fond de moi
Maintenant que je suis loin de toi
Tu n’es pas venu nous dire au revoir
Le jour de notre départ
Que s’est-il passé ?
As-tu eu peur de pleurer ?
Ou n’as-tu pas voulu affronter
La distance qui aujourd’hui nous sépare ?
Moi je n’ai pu retenir
Mes larmes qui ne demandaient qu’à être versées
A la seule pensée
D’un de nos souvenirs
Mon cœur
Crie au désespoir
De ne plus te revoir
Et il pleure.
C’est la première fois que je peux aimer
Sans avoir à souffrir
Sans avoir à pleurer
Sans vouloir mourir
J’ai eu beau tout essayée
Je ne peux t’oublier
Et même si tu es loin de moi
Je penserai toujours à toi
Comme quelqu’un qui a su m’écouter
Et surtout avec qui est née une amitié.

A F.
02/09/1995

Ton sourire, ton regard
Je ne peux les effacer de ma mémoire
Tu es tout pour moi
Mais tu es loin là-bas
J’ai eu beau tout essayer
Je ne peux t’oublier
Mon cœur ne le veut pas
Il refuse cela
Et moi je n’ai pas le droit
D’aller contre son choix
Mais que dois-je faire ?
Le laisser retourner dans cet enfer
Où je ne pourrai cesser
De t’aimer et de pleurer ?
Non il a assez souffert la première fois
Où j’avais été séparée de toi.
De toute façon
Pourquoi me poser la question ?
Car je ne pourrais jamais aller contre sa volonté
Et arrêter ne serait-ce qu’un instant de t’aimer
Et maintenant tout recommence
Ma vie redevient souffrance
Et je serai toujours dans la méfiance
De cette maudite distance
Car chaque fois que je vais te revoir
Mon cœur criera au désespoir
A l’idée d’à nouveau te quitter
Et de se remettre à pleurer
Mais la vie est un éternel recommencement
Et c’est ainsi la loi du temps.

A F.
05/09/1995.

Lorsque je suis loin de toi
Je pleure tout bas
Mais je sais que je vais te revoir
Et cela me donne plein d’espoirs
Car t’avoir rencontré là était pour moi imprévu
Mais l’amour est toujours inattendu
On le croise au tournant d’un chemin
Et soudain,
Tous nos soucis s’envolent
Et l’on veut murmurer quelques paroles
Mais elles restent dans la gorge
Car l’amour en soi ne doit pas sortir
Et seule la personne aimée peut lire
Ce que moi je veux te dire :
« je t’aime »

17/10/1995

Je me sens si seule
Depuis que tu es partie
Je voudrais être ce linceul
Qui t’enveloppe dans ta nuit d’infini
Je voudrais être cette fleur
Que j’avais mise entre tes doigts
Pour que tout simplement mon cœur
Soit toujours près de toi.
Mais que je sois ces étoiles
Parmi lesquelles tu vis,
Ces voiles
Dans lesquels tu t’es enfuie
Ce cœur
Qui ne m’a pas reconnue
Cet honneur
Que je n’ai pas défendu
Je n’y pourrai rien changer
Car tu m’as quittée pour l’éternité
Mais tu vivras pour toujours dans mon cœur
Et tous nos instants de bonheur
Resteront à jamais dans mon esprit
Je t’aime Mamie.

14/11/1995
A ma chère grand-mère disparue le 5 juillet 1992.

Je voudrais crier
Je voudrais hurler
Mon amour pour toi
Mais tu es si loin
Ça ne servirait à rien
Tu ne m’entendrais pas.

Tu ne m’aimes pas
Je le sais déjà
Et je voudrais te voir
Mais tu es si loin
Ça ne servirait à rien
Pourquoi garder espoir ?

Je n’ai plus la notion du temps
Je t’aime depuis si longtemps
Mais même si tu es loin
Même si ça ne sert à rien
Je n’y peux rien…

A F.
29/11/1995

Le soldat s’en est allé
Sa bien-aimée a pleuré
Le soldat a trépassé
Sa bien-aimée a crié
Elle l’avait rencontré
Un jour de pluie
Ils s’étaient aimés
Jusqu’à aujourd’hui
Mais que va-t-elle faire
Avec son amour dans son cœur ?
Et maintenant elle erre
Pour trouver le bonheur
Elle vieillissait
Au fil des jours
Cela se sentait
Par son manque d’amour
Ses yeux étaient ridés
Par ses nuits sans sommeil
Elle avait décidé
De ne plus avoir d’éveil.

08/12/1995

Lorsque l’amour me rendra folle
Je t’aurais sûrement trop aimé
Tu auras été mon seul idole
Je n’aurais plus de larmes à verser.
Je serai peut-être en enfer
Où brûleront les flammes de mon amour
Ou au paradis du Père
Avec des regrets pour toujours.
Je n’ai jamais osé tout avouer
Je n’en ai jamais eu le courage
J’en ai si souvent rêvé
Mais était-ce un mirage ?
Aujourd’hui je veux te dire quand même
Écoute moi seulement un instant
Que si une goutte d’eau signifiait « je t’aime »
Je t’offrirai les océans.

A O.
11/12/1995


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire