dimanche 20 mai 2012

Lettre du 21/10/2010


J’ai un besoin vital de me recentrer, loin des assauts des personnes qui m’entourent. Je me sens menacée, heurtée… Je voudrais tant me sentir en sécurité, ne pas me déstabiliser au moindre mot, au moindre regard… C’est vrai, je suis cet immense buvard plein de tâches. Mais là, je ne peux plus encaisser, je ne peux plus supporter d’intrusion supplémentaire. Je crains… Je souffre de ne pas mettre de barrière entre moi et les autres. Tout est trop faussé…
Mon besoin permanent de réassurance, d’approbation, déforme la base même des mes relations et dénature systématiquement mes nouvelles rencontres. Il y a cette urgence de plaire, d’être appréciée et aimée, et puis ce besoin vital de respirer, de m’éloigner, parce que je me sens polluée, envahie, abusée… Oui car tout est là n’est-ce pas ? Dans cette terrifiante problématique de l’abus…
Je me laisse approcher de trop près, montrant mon cœur à nu… Puis c’est la menace qui prend forme… Et je prends peur. Les mémoires de souillure m’enveloppent et je ne veux plus me laisser atteindre. C’est dès le départ qu’il faut que j’apprenne à mettre à distance sinon je ne m’en sortirai pas de mes schémas… Il me faut être seule pour parvenir à poser mes limites entre les autres et moi et ne plus me laisser approcher, au moins pendant quelques temps…
De la solitude comme un passage obligé pour mieux exister avec l’autre…

21/10/2010

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