dimanche 20 mai 2012

Lettre du 01/07/2009

Je m’arrête alors que la lumière au crépuscule caresse ma peau. Je m’arrête et j’observe.
Je suis seule, il n’y a rien aux alentours sinon les images, tantôt floues, tantôt distinctes, de mon passé, des personnes que j’ai seulement croisées, d’autres que j’ai appris à connaître et à aimer ; il y a les images fines et alertes de mes fondations, ma famille, mes amis.
J’observe chaque visage, chaque trait, je souris parfois, je suis émue, souvent. Je savoure la présence de ceux qui me sont chers, je chéris le souvenir de ceux qui sont partis sur un autre chemin que le mien ou vers un ailleurs que j’ignore, dans une autre vie peut-être…
Je suis sereine et je crois en ce que je suis devenue. Mes blessures m’ont fait grandir et je ne peux pas souffrir de regrets.
Parmi ces images qui m’entourent, il y a la tienne. Mon cœur s’accélère, je ne veux plus pleurer. Je ne peux pas m’empêcher de détailler ton visage avec un sourire attendri. Je ne t’en veux pas, je n’ai jamais réussi à t’en vouloir. Je t’aime encore trop sans doute pour cela. J’ai conscience du chemin parcouru depuis tous ces mois et je sais que je n’en serai pas là sans toi. Tu m’as blessée oui mais j’ai pu en faire une force…
A chercher le pourquoi du rejet si violent de ce que j’étais, j’ai fini par trouver ce que je suis. J’ai confiance en moi et pour la première fois de ma vie, j’ai confiance en l’avenir. J’ignore ce que nous sommes clairement aujourd’hui l’un pour l’autre, ou  plus exactement ce que je suis pour toi, mais j’accueille avec bienveillance ce qui s’ensuivra.
Je ne veux plus avoir peur. Je souris à la vie, à mes nostalgies, au reflet de toutes ces images qui m’entourent. Apaisée et heureuse, enfin, je respire profondément et je reprends ma route. Sur mon visage, la lumière me réchauffe plus fortement que tout à l’heure.
Ce n’était pas le crépuscule, c’était l’aube.

01/07/2009

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