Bousculée de tous les côtés
Je me détourne, apeurée,
J’ai envie de crier
Que ce vacarme cesse !
Je me bouche les oreilles
Mais rien n’y fait…
Je divague, je vais devenir folle
Le tumulte est intérieur
Je veux fuir mon cœur
Je cours sans but
Me cogne à tous ces murs…
Horreur ! Des miroirs !
Je suis face à moi…
Aidez-moi, cela me tue !
Insupportable image de ce que je suis !
Me détruire vite !
Comment continuer ?
Comment supporter ?
Le vent devient bourrasque
Je ris de plus en plus fort
Mon cri s’intensifie
Démence diabolique bienfaitrice !
Les lambeaux de mes voiles
S’élèvent vers le ciel
Mes yeux sont clos
Ivresse de la folie
Enfin l’oubli !
Plus de douleurs…
Corps lancinant,
Je danse sous la tempête
La pluie me fouette
Mon cœur ne cesse pas de saigner
Mais j’en ris …
J’ouvre les yeux
La rupture interne explose
Douce folie de peur de douleur
Ivresse de l’autodestruction
Jouissance de mon doigt sur
Ce poignard acéré…
Mon regard ne peut s’en détourner
Je ne ris plus
L’abîme m’attire
T’oublier,
En finir avec la douleur
La lame sur mon poignet
Mes larmes se mêlent à la pluie
Fin de l’accès de folie
Reste le mal de toi,
La haine de ce que je suis
La fin de l’oubli…
Je ne peux m’empêcher de sourire
Lorsque le sang jaillit
Vertige !
Je m’allonge, je me vide
Mais ton visage demeure là,
Dans mon cœur
Et ne s’échappe pas avec le flot
Rouge chaud qui coule hors de moi…
Le vent s’apaise, douce accalmie du ciel
Je souris toujours
Et perds conscience…
04/07/2002
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