Là, je suis là,
Aujourd’hui et à cet instant
Où mes yeux se ferment de lassitude
Où mon cœur, fatigué, crie en silence,
Et où mon âme, tristement me cherche.
J’erre dans les ombres effrayantes de cette route
Où mes douleurs et mes peurs m’ont conduite.
Je ne souhaite plus la suivre
Ni connaître les autres maux qui la bordent.
Je veux cesser d’avancer sur ce cruel chemin…
Faire demi-tour m’est interdit,
Trop de peines ont blessé mon corps
Ses cicatrices ne pourront s’effacer
Et ce serait me nier.
Je crains que je ne doive m’abandonner au renoncement…
Et puis, au bord de cet abîme de peurs et de larmes,
De ce gouffre si attirant tant il est aisé de s’y laisser tomber,
A cet instant où ma vie peut basculer
Vers l’ultime dépendance à l’ombre : la folie !
Alors en moi, une lueur s’éveille, un dernier espoir :
Créer ma route, pas après pas
Déposer à mes pieds un mot puis un autre mot.
Sortir de cette nuit par le dire, par l’écriture,
Mettre des mots sur mes maux
Et parvenir à ouvrir la porte d’un autre futur.
Je me surprends à lever les yeux au ciel
Et à rêver, parmi ses nuées agitées et gonflées de noirceur,
A un nouveau vent né de l’espoir.
Ma lueur…
05/06/2003
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